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10 พฤษภาคม 2554
หมายเหตุไทยอีนิวส์:พรรค ต่อต้านทุนนิยม ( Parti Anticapitaliste ) ของประเทศฝรั่งเศสได้ออกแถลงการณ์ถึงผู้กุมอำนาจในประเทศไทยคัดค้านการจับ กุมคุมขังนายสมยศ พฤกษาเกษมสุข เรียกร้องให้ปล่อยสมยศและเหยื่อคดีนี้ทั้งหมด ให้ยกเลิกมาตรา112 และเรียกร้องประชาคมโลกให้เร่งเอาผิดผู้บงการและสังหารประชาชนเมื่อปี 2553 กับทั้งแฉว่าสถานการณ์สิทธิมนุษยชนและเสรีภาพของสื่อไทยเลวร้ายลงมาก ทั้งที่ผู้แทนไทยเป็นประธานคณะกรรมการสิทธิมนุษยชน แห่งสหประชาชาติในเวลานี้
Le Nouveau Parti Anticapitaliste a été alerté de l’arrestation de Monsieur Somyos Pruksakasemsuk le samedi 30 avril à 12h00. Monsieur Somyos, dirigeant du mouvement du 24 juin et rédacteur en chef du journal « Pouvoir rouge » a été arrêté pour crime de lèse majesté. Il encourt une peine de prison de 3 à 15 ans.
Monsieur Somyos n’est malheureusement pas un cas isolé.
Depuis le 7 avril 2010, date de mise en place de l’État d’urgence dans une partie de la Thaïlande, le gouvernement a utilisé les pouvoirs exceptionnels que lui confère le décret d’urgence pour emprisonner des centaines de suspects sans charges, intimider ses opposants et censurer les médias d’opposition.
Près de 300 personnes seraient poursuivies ou condamnées pour crime de lèse majesté ou crime relatifs à la cybercriminalité. Des radios communautaires, des journaux, des blogs, des sites internet, des conférences et des discours sont censurés. Depuis le 7 avril 2010, pas moins de 425 296 pages internet ont été bloquées. Dans son classement annuel sur la liberté de la presse, l’association Reporter Sans Frontières place désormais la Thaïlande au 153ième rang derrière des pays comme la Russie, la République démocratique du Congo ou le Pakistan.
A l’approche de nouvelles élections, le gouvernement semble vouloir durcir la répression et ainsi museler toute opposition.
Il peut poursuivre sa politique de répression d’autant plus librement que ses constantes violations des droits humains n’ont pas suscité les condamnations internationales à la mesure des événements.
La situation des droits de l’Homme en Thaïlande est extrêmement préoccupante ce qui n’empêche pas la Thaïlande d’occuper la présidence du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. La commission pour la vérité et la réconciliation mise en place par le gouvernement pour faire la lumière sur la répression qui a conduit à la mort de 91 personnes en avril – mai 2010 n’a pas obtenu les moyens légaux de poursuivre en justice les responsables de la répression.
Si le gouvernement thaïlandais veut vraiment œuvrer à la réconciliation nationale comme il le prétend, il doit mettre en acte ses discours.
Le NPA demande que
-Somyos soit libéré instamment ainsi que tous les prisonniers condamnés pour crime de lèse majesté ou pour « transgression » de la loi sur la cybercriminalité ;
-La loi sur le crime de lèse majesté soit abolie ainsi que toutes les lois liberticides
-Une commission indépendante soit mise en place pour faire la lumière sur la répression des mois d’avril et mai 2010 et condamner les responsables.
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